Le triangle d'exposition

Le triangle d’exposition en photo c’est quoi ?

Vous avez entendu parler du triangle d’exposition mais vous ne savez pas ce que c’est ? Vous voulez comprendre comment cela fonctionne ? Vous voulez apprendre à vous servir du mode manuel de votre appareil ? Vous êtes au bon endroit ! Je vous explique tout dans l’article ci-dessous.

Il n’existe pas de réglage permettant de contrôler à lui seul l’exposition sur un appareil photo. Trois paramètres de données différents forment le triangle d’exposition, à savoir la vitesse d’obturation, l’ouverture du diaphragme et la sensibilité ISO.

Vitesse d’obturation

La vitesse d’obturation correspond à la durée pendant laquelle l’obturateur reste ouvert, autrement dit au temps de pose ou à la durée d’exposition. Sur les appareils photo actuels, la vitesse d’obturation se mesure en fractions de seconde. En plein jour, la plage de valeurs standard est comprise entre 1/1000 et 1/200 s. La vitesse d’obturation adéquate est aussi fonction des conditions d’éclairage.

La vitesse d’obturation, également appelée temps d’exposition, détermine la durée pendant laquelle la pellicule est exposée à la lumière. Elle est exprimée en fractions de seconde (comme 1/1000, 1/250, 1/60, etc.) ou en secondes entières. Les vitesses les plus courtes sont donc celles avec le plus grand chiffre derrière le « 1/ ». Les vitesses longues, plus rarement utilisées n’apparaissent, quant à elles, pas toujours sur le boîtier. Il vous faudra donc utiliser le mode Bulb (vous contrôlez la durée d’ouverture du rideau/obturateur manuellement) si vous souhaitez effectuer une pose très longue.

En plus d’avoir un effet sur l’exposition, la vitesse a également un effet sur les flous de mouvement et de bougé ! En effet, une vitesse d’obturation rapide (un temps d’exposition court) laisse entre peu de lumière et permet de figer des objets en mouvement rapide, évitant ainsi le flou de mouvement.

En plus d’avoir un effet sur l’exposition, la vitesse a également un effet sur les flous de mouvement et de bougé ! En effet, une vitesse d’obturation rapide (un temps d’exposition court) laisse entre peu de lumière et permet de figer des objets en mouvement rapide, évitant ainsi le flou de mouvement. À l’inverse, une vitesse d’obturation lente (un temps d’exposition long) laisse entrer plus de lumière, ce qui est utile dans des conditions de faible luminosité mais peut générer des flous si le sujet (flou de mouvement) ou le photographe (flou de bougé) effectue un mouvement.

La vitesse d'obturation peut générer des flous de mouvement et de bougé

A retenir

Vitesse rapide = fige le mouvement
Vitesse lente = flou de mouvement
Vitesse trop lente = flou de bougé

L'ouverture

L’ouverture sert à régler l’objectif pour contrôler la quantité de lumière admise dans l’appareil photo.

Le principe de fonctionnement du diaphragme rejoint celui de l’iris de l’œil, qui se dilate pour laisser passer la lumière et se contracte lorsque la luminosité ambiante est forte, modifiant ainsi la taille de la pupille. La valeur d’ouverture du diaphragme est exprimée par le nombre f. Plus ce nombre est petit, plus l’ouverture de l’objectif est grande, et inversement. À f/8, on dit que le diaphragme est fermé. À f/2, il est largement ouvert et laisse passer davantage de lumière.

Un photographe culinaire utilisera une grande ouverture de diaphragme pour créer une profondeur de champ réduite, où le sujet est net et l’arrière-plan flouté. Imaginez une part de gâteau remarquablement claire et nette, servie sur une assiette dont le bord derrière elle est estompé. Une grande profondeur de champ sera volontiers employée en photographie de paysage, par exemple, où tous les éléments, des arbres à proximité aux montagnes au loin, paraissent remarquablement nets et bien définis.

Elle se réfère à la taille de l’ouverture du diaphragme (vous savez, ce petit truc qui s’ouvre plus ou moins dans l’objectif) à travers laquelle la lumière entre dans l’appareil photo. Elle est mesurée en f/stops (comme f/1.8, f/4, f/8, etc.).

L'ouverture impacte également la profondeur de champ.

A retenir

Utiliser une faible profondeur de champ pour faire ressortir un sujet sur un arrière plan flou.

Utiliser une grande grande profondeur de champ pour une grande zone de netteté.

La sensibilité ISO

La valeur ISO indique la sensibilité à la lumière du capteur de l’appareil photo. Concrètement, plus la valeur ISO est élevée, plus l’appareil photo est sensible à la lumière, et inversement. Un gain de sensibilité n’est pas toujours bénéfique. Une sensibilité ISO trop importante par rapport à la vitesse d’obturation ou à l’ouverture du diaphragme risque de générer du bruit numérique sur les images, qui sont alors granuleuses. Si la valeur ISO est trop basse, la photo sera sous-exposée.

La sensibilité ISO renvoie historiquement aux pellicules, et non aux appareils photo. Les différents films photographiques étaient plus ou moins sensibles à la lumière, et la valeur ISO était le moyen de quantifier cette sensibilité. Si, en photographie argentique, la sensibilité est déterminée par le choix de la pellicule, la sensibilité ISO est aujourd’hui davantage associée aux réglages qu’il est possible d’effectuer sur des appareils numériques.

« La sensibilité ISO entre en jeu lorsque vous souhaitez capturer une action », reconnaît la photographe Heather Barnes. « Votre objectif est faiblement ouvert, à f/16 par exemple, et la luminosité de votre scène insuffisante. C’est là qu’il faut booster la sensibilité ISO. »

La sensibilité, exprimée en ISO (anciennement en ASA, DIN, GOST…) désigne la capacité de la pellicule (ou du capteur) à réagir à la lumière. Elle est mesurée selon une échelle ISO (International Organization for Standardization), avec des valeurs telles que 100, 200, 400, 800, etc. Une sensibilité ISO faible (comme ISO 100 ou 200) nécessite plus de lumière pour obtenir une exposition correcte, mais produit généralement des images de meilleure qualité avec moins de grain. En revanche, une sensibilité ISO élevée (comme ISO 1600 ou 3200) permet de prendre des photos dans des conditions de faible éclairage sans avoir à utiliser de temps d’exposition plus long. Cet avantage génère néanmoins une augmentation du bruit et une réduction de la netteté.

C’est le seul paramètre du triangle qui présente une différence réelle entre argentique et numérique. En effet, là où les appareils digitaux permettent aujourd’hui de régler la sensibilité du capteur à chaque prise de vue, les pellicules n’offrent pas cette opportunité. En argentique, une fois le rouleau de film choisi, vous devez photographier l’entièreté de celui-ci en respectant, en principe, sa sensibilité ISO ! Cela rajoute un petit niveau de difficulté dans la maîtrise du triangle d’exposition, car vous ne contrôlez seulement que 2 paramètres lors de la prise de vue.

Plus la sensibilité ISO est haute, plus il y aura du grain est présent.

A retenir

ISO faible = beaucoup de lumière extérieur

ISO fort = Manque de lumière

Plus on augmentera les ISO, plus on aura de de bruits sur la photo.

Le triangle d'exposition en vidéo

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